Sommaire de Septembre 2006

18 billets écrits ce mois-ci.

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1er Septembre : Jérusalem (Sophie Calle)
3 Septembre : Filature (Francesco Jodice)
5 Septembre : A Cuba (Angel Marcos)
7 Septembre : Laurent Pariente
10 Septembre : Curios et Mirabilia (Oiron)
12 Septembre: Corps de dame 1 : les yeux du désir
13 Septembre : Flaques d’eau ! (Simon Quéheillard)
15 Septembre : Corps de dame 2 : la beauté
18 Septembre : Masques et bidons (Romuald Hazoumé)
20 Septembre : Corps de dame 3 : l’étreinte
22 Septembre : Attendre, une seconde, une année
24 Septembre : Corps de dame 4 : le secret
25 Septembre : Guy Debord rue de Seine
26 Septembre : Léviathan Thot
27 Septembre : BAD
28 Septembre : Titien, peintre du pouvoir ?
29 Septembre : Eugène Leroy
30 Septembre : Ralentir pour les humains (Zineb Sedira)

Ralentir pour les humains

Zineb Sedira à la Galerie Kamel Mennour jusqu’au 21 Octobre.

Sedira_1_1 And the road goes on.. est une "road movie" où Zineb Sedira filme la côte méditerranéenne dans son pays d’origine, l’Algérie, par la vitre d’une voiture roulant à grande vitesse. Images saccadées, bruit du vent, couleurs trop crues, saturées: la mer est trop bleue, le sol est trop rouge, l’herbe est trop verte; toujours, au sol, l’ombre de la voiture. De temps à autre, un humain apparaît dans le champ, voyageur à pied, paysan, vieillards palabrant, teneur de mur, cycliste, homme poussant une voiture en panne sèche,.. Pour eux, le rythme ralentit, la voiture semble avancer au pas, Sedira2_3 l’image devient saccadée, gelée, quasi immobile, le bruit s’assourdit pour quelques secondes. Puis le rythme reprend, la course continue, frénétique. J’avais noté cette vidéo au printemps à Londres, à l’ICA, c’était une des rares pièces de l’exposition Around the world in 80 days qui m’avait frappé.

Sedira_3 L’exposition comprend aussi une douzaine de photos, de la mer, d’un homme face à la mer, le regard au loin, vers la France. Photos d’espoir, de passage, de désir (comme celles d’Yto Barrada à Tanger). Des photos du passé aussi, vieilles maisons coloniales de l’époque française aujourd’hui en ruines, hantées peut-être. Mémoires qui disparaissent, vestiges qui s’abîment, passé qu’on oublie.

On pourra aussi bientôt voir ici une nouvelle vidéo d’elle.

Eugène Leroy

A la Galerie de France, jusqu’au 14 Octobre.

Reproductions des œuvres retirées à titre conservatoire, suite à une demande de l’ADAGP représentant des ayants-droit.

 Je prends un plaisir enfantin à regarder des toiles d’Eugène Leroy. Je colle mon nez dessus, j’enlève mes lunettes pour mieux voir de tout près, et je me perds dans la cartographie de la toile, ses monts et ses vallées, ses coulées de lave, son magma originel, ses champs de couleur, ses flots, ses bulles, ses crevasses. J’y découvre deux fils de couleur brillante, côte à côte, au milieu d’une masse brune. Et puis je recule, binocles rechaussées, mètre par mètre, lentement, plissant les yeux, déformant ma vision, la concentrant sur la toile (tunnel vision, comme disent les Américains). Et alors, parfois, pas toujours, émerge une tête, un buste, un visage, un corps nu, que je devine, que je tente de cerner, d’appréhender. Après, épuisé, heureux, je vais lire le cartel.

Vous trouverez ici ou là bien des doctes écrits sur Eugène Leroy, mais ce plaisir physique que, personnellement, j’éprouve devant ses toiles, quelqu’un d’autre, aussi enfantin que moi, en a-t-il parlé ?

 Je n’ai jamais vu de film sur Leroy peignant, mais il me plaît de l’imaginer se battant avec la toile, dansant autour d’elle, s’y épuisant, s’escrimant avec son pinceau, son couteau, performant un rituel de peinture, comme Pollock, comme Munch dans le film de Peter Watkins. Peut-être pas, c’était peut-être un pépère tranquille à la Matisse, je ne sais pas.

J’aime bien aussi l’idée de tableau réticent, de Jérémy Liron.

Titien, peintre du pouvoir ?

Au Musée du Luxembourg (à Paris), jusqu’au 21 Janvier.

Du Titien, deux tableaux sont les plus présents à mon esprit: la Vénus d’Urbino (aux Offices) et l’Homme à la manche bleue (National Gallery à Londres). Aucun des deux n’est présent dans cette exposition, où on découvre au contraire beaucoup de portraits plus rarement vus, venant de musées parfois obscurs (Ickworth, Kreuzlingen et Sarasota) ou de collections particulières, et dont certains, paraît-il, sont controversés, et d’autres sont "attribués à". Mais que cette approche moins prestigieuse, moins "conservateur de référence" ne gâche pas votre plaisir.

Titien_3 Les portraits d’hommes de pouvoir, qui justifient le titre de l’exposition, sont parfois impressionnants de présence, mais ils me paraissent souvent être plus une image convenue, formelle, conventionnelle du pouvoir plutôt que le portrait d’un homme, de ses émotions, de ses doutes. Et le très beau portrait de François 1er a été peint d’après une médaille : c’est un chef d’oeuvre, mais ce n’est pas le portrait d’un homme vivant que le peintre a tenté de saisir, de percer. Sans doute est-il erroné d’appliquer ici au Titien une vision plus "moderne" de ce qu’est un portrait, mais c’est pourtant cette vision moderne, intime qui apparaît dans la dernière salle. Celle-ci est consacrée aux portraits de ses amis, certains connus (comme le truculent Arétin, ci-contre, dont, du coup, je relis les oeuvres lestes), d’autres mystérieux comme celui qui tient ostensiblement dans sa main gauche un petit papier le désignant comme "l’ami singulier" du peintre. Dans ces portraits, la personnalité du modèle ressort de manière beaucoup plus évidente. 

Mais ce sont les portraits de femmes qui laissent l’impression la plus forte dans cette exposition. L’amour immodéré du Titien pour les femmes, son sensualisme transparaissent dans chaque portrait, qu’il s’agisse de la Sultane rousse favorite de Soliman (mais ce n’est qu’une copie), de la sobre maîtresse du Cardinal Farnèse ou de celle, plus voluptueuse, du duc d’Este accompagnée de son négrillon (Laura Dianti), ou encore de l’impressionnante duchesse Isabelle d’Este, qui dit de ce portrait qu’elle ne croyait pas "avoir été, à l’âge qu’il représente, de la beauté qui s’y contient".

Titien_1 Deux portraits, les plus sensuels d’ailleurs, sont censés représenter deux des maîtresses du Titien. L’une, ci-contre, qui est aussi le modèle de la Vénus d’Urbino, est représentée ici couvrant pudiquement sa poitrine et coiffée d’un chapeau à plume; son visage délicat et son expression à la fois mutine et réservée sont enchanteurs. L’autre représente une dame et sa fille, sans doute Emilia, l’enfant illégitime du peintre; moins érotique, cette amante-ci du Titien dégage une sérénité sensuelle attachante. Le tableau, inachevé, fut repeint en Raphaël et Tobie par Orazio, un des deux fils légitimes du Titien, tentant ainsi d’oblitérer la "double vie" de son père (et de capter tout l’héritage ?). C’est ce qu’on dit, en tout cas…

Le meilleur livre que je connaisse sur le Titien est un recueil de lettres entre le critique d’art anglais John Berger et sa fille Katya, livre mi-fiction, mi-critique. Il vaut, à mes yeux, tous les catalogues. Sur mon édition (en Anglais, mais le livre a été traduit), en 4ème de couverture, cet extrait :

"John,
What do you think about Titian ?
In one word on a postcard: flesh
Love Katya"

La chair, donc, plus que le pouvoir…

Photos provenant du site du musée.

BAD

A la Galerie Patricia Dorfmann, jusqu’au 30 Septembre.

BAD : B pour Boccanfuso, A pour Agnone, D pour Debombourg.

Loveisdead C’est de Thierry Agnone que j’ai envie de vous parler. Sur mousse sculptée ou sur papier, des aphorismes gravés en lettres épigraphiques, qui vont de "Love is dead" à des calembours pornos en latin. De grandes litanies, Manger, Fashion, Pulsions : "Une Togolaise pré-pubère, je la coince dans les waters, une Ouzbek naïve, je la captive, une étudiante des Beaux-Arts mutine, je lui perfore le jean, etc." comptine enfantine obsessionnelle. Agnone Et surtout de beaux dessins au Rotring, denses, hachurés, aux contours mouvants, dans lesquels on se plonge. Il y en a un seul au mur, accrochage oblige, demandez à voir les autres.

Boccanfuso, lui, glisse des poils de cul dans des photos de première communion ou de mariage : désacralisation potache qu’on peut oublier. Comme dit l’Huma : trous ou poils de cul ? Je préfère son livre Savoir disposer ses couleurs, qui fut menacé d’interdiction par l’ADAGP car il "réinterprétait" des oeuvres de Mondrian, Malevitch et autres.

Des meubles en kit de Debombourg, je ne sais trop quoi vous dire : "c’est pour l’artiste une manière de s’interroger sur la place ou la fonction de l’art aujourd’hui" !

Plus sérieux : lire ceci.

Léviathan Thot

Au Panthéon, jusqu’au 31 Décembre.

Neto_2 Dans ce temple de la raison, haut lieu de la République et des Grands Hommes, dont le pendule de Foucault est l’axe et le coeur, dans cet univers carré, construit, structuré, aux lignes droites, aux angles orthogonaux, Thot, le dieu Thot est à sa place*, lui l’inventeur de l’écriture, le patron des scribes, l’incarnation de l’intelligence et de la parole, le seigneur du temps. Il ne dépare pas ce bâtiment masculin, imposant, démocratique, monument des changements politiques et des révolutions scientifiques, emblème de la rationalité moderne.

Netoleviathan_thot_1marc_domage Mais qu’est ce monstre femelle qui flotte entre les piliers, qui dévore tout l’espace, dont la blancheur étincelante obscurcit la vue ? Quelle est cette créature de tulle engrossée de polystyrène, accrochée à la coupole, contrainte par la symétrie du lieu, dont les membres oscillent un peu quand le vent s’engouffre dans le monument ?  Au centre, comme un fourreau autour du pendule, le tissu est comme le grossissement au microscope d’un épithélium gigantesque, cancéreux, anarchique. Netoleviathan_thot_2marc_domage C’est un dragon anthropomorphe, un corps-paysage spatial animal luttant contre la pesanteur, suspendu en un équilibre qu’on craint précaire, à la merci d’une rupture, d’un glissement, d’un effondrement. Léviathan est son nom : Yahwé en dit (Job 41.4/17/25) : "Je ne tairai pas ses membres, le détail de ses exploits, la beauté de sa structure… Quand il se dresse, les dieux prennent peur, la panique les débande…Sur terre, nul n’est son maître." A quoi Job, contrit, répond (42.3): "J’ai abordé sans le savoir des mystères qui me confondent."

Ernesto Neto, dont on connaît surtout des installations de taille plus modeste (et, souvent, odoriférantes et paradisiaques) est un magicien, un enchanteur d’espace, selon l’expression de Bérénice Bailly dans le supplément Festival d’automne du Monde (accessible seulement aux abonnés). Il prend possession du lieu, en saisit les forces souterraines, les mythes cachés qui flottent entre ses murs et y fait jaillir ce dialogue entre nature et culture, entre animalité et rationalité, entre architecture et installation, entre masculin et féminin, entre Léviathan et Thot. C’est une oeuvre d’harmonie dynamique et de tension, de poids et de contrepoids, d’équilibre des pouvoirs.

Ne manquez pas la vidéo, le montage de l’installation y est un ballet, et Ernesto Neto chantonne "Léviathan Thot, Than Thot, Than Thot…" sur un tempo de samba ! Et lisez ce qu’en dit Claire.

  • Mais, sauf erreur, la statue divine ici présente est celle de Bastet, pas de Thot.

Photo 1 de l’auteur.
Photos 2 et 3 Ernesto Neto Léviathan Thot, 2006 Panthéon, Festival d’Automne à Paris – 35e édition
Crédits Photo : Marc Domage. Courtoisie du Ministère de la Culture.
Léviathan Thot est une commande publique du ministère de la Culture et de la Communication (Délégation aux arts plastiques/Centre national des arts plastiques) et du Festival d’Automne à Paris. Réalisation: Panthéon/Centre des monuments nationaux et Festival d’Automne à Paris.

Guy Debord rue de Seine

"Le spectacle est le moment où la marchandise est parvenue à l’occupation totale de la vie sociale. Non seulement le rapport à la marchandise est visible, mais on ne voit plus que lui : le monde que l’on voit est son monde" (Guy Debord, La Société du Spectacle).

"PS: N’oubliez pas vos carnets de chèque pour acheter des œuvres qui vaudront 100 fois le prix dans 10 ans" (Ben Vautier, site Internet)

C’était un vernissage collectif, un vernissage dans la rue, ça s’appelait Le Tas d’Esprits, c’était rue de Seine vendredi dernier, et c’était organisé par Ben (Vautier). Ça se prétendait héritier de Dada et de Duchamp, bien sûr. Il y avait même des mini-expositions dans les chambres de l’Hôtel de Louisiane, on avait l’impression d’entrer dans l’intimité, de faire irruption, voire, souvent, de déranger. Les galeries débordaient dans la rue, les artistes arrêtaient le trafic, le Campari coulait à flot ici aussi.

C’était le summum du clinquant, du faux, du fait pour plaire en choquant, du nombriliste, du rabâché, du déjà vu mille fois. Dans une chambre de l’hôtel, Ben pérorait, sa cour l’écoutait, la même chose depuis 30 ans, magnifiquement imperméable au temps qui passe, émoussé. Certains se souviennent-ils de Mouna ?

Boutin Et puis il y avait, au fond du couloir, la chambre 30 : elle n’était pas dans la liste affichée, avait-elle été squattée ? On y entrait en piétinant des billets de cent dollars. Des liasses de billets traînaient sur le lit, sur la commode. Nous venions de surprendre une transaction, un achat. De drogue ? d’art ? la même chose ? Du blanchiment ? La mafia ? C’était trois fois rien et ça m’a remis de bonne humeur et redonné confiance. L’artiste s’appelle Ben Boutin. Ci-contre, de lui, All you need is love.

Heureusement, pas loin, il y avait Philippe Mayaux et Zineb Sedira (billets dans quelques jours).

PS: billets de $100 photocopiés, bien sûr.

Attendre, une seconde, une année

5 milliards d’années, au Palais de Tokyo, jusqu’au 31 Décembre.

Tokyo6 Faire la queue, piétiner, être bousculé et bousculer, râler contre les vernissages "people", parvenir au buffet quand il n’y a plus rien à boire, avancer dans la cohue. Et puis, soudain, attendre, attendre encore, devenir patient, pas serein, mais aux aguets, tapi, prêt à bondir, à appuyer sur le déclencheur, à imprimer sur sa rétine une vision fugitive, attendre encore, on ne sait combien de temps, personne ne sait, on se communique des bribes d’info, à telle heure, tel jour, on ne sait pas, on cherche des indices. Et soudain quelque chose arrive, soudainement, brutalement, sans signe avant-coureur, quelque chose d’époustouflant, de violent, d’orgasmique. Il faut ensuite quelques secondes, quelques minutes pour se remettre, reprendre ses esprits, son souffle, et puis se remettre à attendre, la même chose, autre chose…

Je vous reparlerai dans quelques jours du reste de l’expo (ayant la chance de retourner la visiter avec le nouveau maître des lieux) mais, ayant tant attendu,Tokyo5 je ne voulais plus attendre pour vous faire partager mes sensations devant "Une seconde, une année", où 11 oeuvres sont présentées qui toutes se déclenchent de manière aléatoire. La plus connue est sans doute la lampe annuelle d’Alighiero e Boetti, d’aspect banal, mais qui ne s’allume qu’une fois par an, nul ne sait quand; qui va attendre ? Une valise au sol, de Roman Signer (actuellement au CCS) explosera avant la fin de l’exposition, symbole du danger, du terrorisme, tension extrême. Jonathan Monk projette sur le mur des photos de Big Ben, cartes postales souvenirs, à l’heure exacte où elles ont été prises, pendant une minute; cet artifice flirtant avec l’art conceptuel respecte le temps, l’heure, mais nous transporte dans l’espace; le reste du temps, il ne se passe rien. Au plafond (Fernando Ortega),une machine bleutée pour électrocuter les mouches, comme on en trouve dans les usines de l’agro-alimentaire; quand un insecte s’y fait prendre, c’est la fin du monde, l’exposition est plongée dans l’obscurité, on en frémit de peur. Tout n’est pas aussi surprenant : sur des bouteilles d’air comprimé, des sifflets de réveillon se déroulent quand l’air est relâché (Lara Favaretto); une antenne de radio télescopique se déplie au sommet d’un cube (François Curlet); de temps à autre, une bouteille de verre tombe d’une étagère et s’écrase au sol avec fracas (Kris Vleeschouwer).

Tokyo4 Le Tchèque Kristof Kintera a produit l’installation la plus dérangeante, Revolution : un petit homme, face au mur, au piquet, va, périodiquement, aléatoirement, se frapper violemment la tête contre le mur. S’il n’était pas aussi petit, on croirait être en présence d’un visiteur devenu subitement fou, prêt à se blesser, à s’auto-mutiler. On a mal pour lui. Mais, voyeur, on reste, on attend la prochaine crise, un peu honteux, rigolard et horrifié.

Et, au fond, une superbe vidéo de Graham Gussin, Fall : Tokyo3 un paysage lacustre ou un fjord nordique, paisible, seules les ridules causées par le vent animent ce chromo, il ne se passe rien. A côté, un écran d’ordinateur se remplit régulièrement de 0, ligne après ligne. Juste avant que l’écran du PC ne soit rempli, il y a une brutale explosion, assourdissante; le vacarme couvre enfin les hurlements des potaches adeptes du cri primal sur les injonctions de Werner Reiterer dans la salle voisine. Tout s’est passé trop vite; l’oeil en coin surveillant l’ordinateur, voulant tromper l’attente, ai-je manqué la chute d’un météorite ? Ou est-ce une explosion sous-marine qui a causé ce geyser, ce dérangement du paysage ? Puis tout redevient calme.

Nonobstant le style humoristique qui baigne le Palais, ce bout d’expo introduit l’angoisse, l’attente, la peur, l’irritation devant l’inconnu et devant la manière dont nous y réagissons.

Photo 1 : courtoisie Palais de Tokyo. CINQ MILLIARDS D’ANNEES. Vue de l’exposition « Une seconde une année », 2006. Palais de Tokyo. Roman Signer, Valise, 2006 ; Fernando Ortega, Fly Electrocutor, 2003 ; Alighiero e Boetti, Lampada annuale, 1966 ; Lara Favaretto, Twistle, 2003 / © Marc Domage, 2006.
Autres photos de l’auteur.

Corps de dame 3 : L’étreinte

 Les tableaux hyper-réalistes de Gérard Schlosser (ci-contre, Il n’ose pas trop y croire)

Reproduction de l’œuvre retirée à titre conservatoire, suite à une demande de l’ADAGP représentant l’artiste.

 nous montrent l’initimité, la nudité, deux êtres côte à côte mais si lointains. Vincent Gille nous fait découvrir la vérité derrière ces apparences.

C’est un fichier flash de 7.1Mo, qui dure près de 10 minutes.

Ecoutez le ici.