Eros et Thanatos

A Bâle, il n’y a pas que de l’art contemporain (Beyeler et Foire).
Au Musée des Beaux-Arts, je suis tombé en arrêt devant un dessin de 1517 de Niklaus Manuel Deutsch, que je ne connaissais pas, La Jeune Fille et la Mort:
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M’y intéressant un peu plus, j’ai découvert ce site passionnant, datant de 1996, de Patrick Pollefeys, qui a fait un travail très fouillé sur ces sujets. Je cite sa description: « La Mort est un cadavre putride qui ne se contente pas de toucher légèrement la jeune fille ou de la prendre gentiment par la main; il l’empoigne par le cou, l’embrasse et caresse son sexe. L’affreux amant semble ne rencontrer aucune résistance de la part de la jeune fille. »
Il présente des oeuvres sur ce thème de Munch, de Schiele, et même de Beuys!
Il montre aussi une autre oeuvre de Deutsch, la Danse Macabre de Berne, avec une scène similaire (très rare dans une danse macabre, selon lui):

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Enfant, j’avais été fasciné par la Danse Macabre de La Chaise-Dieu, près de chez moi, où les squelettes emmènent contre leur gré puissants et misérables dans une ronde effrénée.
Mais ces oeuvres de Deutsch, étranges, dérangeantes, rapprochent érotisme et mort comme on l’a rarement vu en Europe avant le XIXème siècle.
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